Todd Phillips revient avec « Joker : Folie à Deux« , la suite très attendue du film oscarisé de 2019. Malgré un casting de renom avec Joaquin Phoenix et Lady Gaga, cette nouvelle aventure du Clown Prince du Crime semble manquer sa cible, tant au niveau critique que commercial.
Une suite qui peine à convaincre
Cinq ans après le succès phénoménal du premier opus, « Joker : Folie à Deux » tente de réinventer la formule en adoptant un format de comédie musicale. Malheureusement, cette prise de risque ne semble pas porter ses fruits. Le film souffre d’un manque de cohérence narrative et d’une surabondance de séquences musicales qui finissent par lasser le spectateur.
La performance de Joaquin Phoenix, bien que toujours intense, apparaît cette fois-ci comme répétitive et narcissique. Lady Gaga, quant à elle, brille dans le rôle d’Harley Quinn, mais son personnage est malheureusement sous-exploité, laissant un goût d’inachevé aux spectateurs.
Un échec commercial annoncé ?
Le démarrage au box-office américain est alarmant pour Warner Bros. Avec seulement 40 millions de dollars récoltés lors de son premier week-end d’exploitation, « Joker : Folie à Deux » est loin des attentes initiales. Ces chiffres sont d’autant plus inquiétants que le budget de production a explosé, passant de 55 millions pour le premier film à près de 200 millions pour cette suite.
La comparaison avec d’autres échecs récents du genre, comme « The Flash » ou « Morbius », n’augure rien de bon pour l’avenir commercial du film. De plus, les critiques désastreuses et le bouche-à-oreille négatif risquent de freiner considérablement son potentiel sur le long terme.
Un gâchis artistique ?
Malgré ses défauts, « Joker : Folie à Deux » n’est pas dénué de qualités. La réalisation de Todd Phillips reste visuellement impressionnante, avec un travail remarquable sur la lumière et les couleurs. Certaines scènes, notamment une reprise poignante de « Ne me quitte pas », parviennent à émouvoir.
Cependant, le film souffre d’un manque de direction claire. En voulant s’éloigner du ton sombre et politique du premier opus, Phillips semble avoir perdu ce qui faisait la force de son Joker originel. Le résultat est un long-métrage qui ne satisfait ni les fans du premier film, ni les amateurs de comédies musicales.
En définitive, « Joker : Folie à Deux » apparaît comme une opportunité manquée. Malgré un potentiel évident, le film ne parvient pas à transcender ses ambitions et risque de rester dans les mémoires comme un échec coûteux pour Warner Bros.