À l’heure où la transition écologique devient une priorité mondiale, la question de l’impact environnemental du numérique, et particulièrement des emails, mérite d’être réévaluée avec des données actualisées. Si les idées reçues sur la pollution générée par nos boîtes mail sont nombreuses, les récentes études nous permettent d’avoir une vision plus précise de leur véritable empreinte carbone.
L’impact réel d’un email
Les dernières analyses réalisées en 2022 révèlent des chiffres inférieurs aux estimations précédentes. Néanmoins, un email standard avec une pièce jointe d’1 Mo envoyé depuis un ordinateur en Wi-Fi génère environ 3,3 gCO2e, soit dix fois moins que les anciennes estimations qui parlaient de 35 gCO2e. Pour un email court sans pièce jointe envoyé depuis un smartphone, l’impact descend à 0,4 gCO2e.
Les vrais facteurs de pollution numérique
Contrairement aux idées reçues, le stockage des emails n’est pas le principal responsable de leur impact environnemental. La fabrication des appareils utilisés pour lire et écrire les emails représente près de 92% de l’empreinte carbone totale : 69% pour l’ordinateur de l’expéditeur et 23% pour celui du destinataire. La consommation d’énergie lors de la rédaction et de la lecture compte pour 7%, tandis que le transport des données et le stockage ne représentent que 0,5% chacun.
Solutions concrètes pour un usage responsable
Pour réduire efficacement l’impact environnemental de nos communications électroniques, plusieurs actions prioritaires s’imposent. L’allongement de la durée de vie des équipements numériques constitue le levier le plus important. Il est recommandé de privilégier les appareils reconditionnés et d’optimiser leur utilisation via le mode économie d’énergie.
La rationalisation des envois représente également un axe d’amélioration majeur : éviter les emails non essentiels, cibler précisément les destinataires et limiter l’usage du « répondre à tous ». Pour les messages nécessaires, la réduction du poids des contenus reste pertinente : privilégier les signatures légères, compresser les pièces jointes ou utiliser des liens de partage, et opter pour le format texte quand c’est possible.
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