Flash sur Youtube, ne manquez plus aucune information insolite.

Ces champignons qui dévorent le plastique

Face à la crise environnementale causée par la pollution plastique, la nature nous offre peut-être une solution inattendue. Des mycologues du monde entier ont découvert que certaines espèces de champignons possèdent la fascinante capacité de décomposer le plastique, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives dans la lutte contre ce fléau moderne.

Des organismes aux capacités extraordinaires

Au cœur des forêts tropicales équatoriennes, le Pestalotiopsis microspora fait figure de pionnier. Ce champignon microscopique se nourrit de polyuréthane en conditions anaérobies, le transformant en composés organiques assimilables. Sa particularité ? Il prospère même en l’absence d’oxygène, ce qui le rend particulièrement intéressant pour le traitement des décharges enfouies.

Une découverte qui révolutionne le recyclage

L’Aspergillus tubingensis, découvert dans une décharge pakistanaise, décompose le polyuréthane en seulement deux mois. Les chercheurs ont observé que ses enzymes attaquent les liaisons moléculaires du plastique, le fragmentant en composés plus simples. Cette capacité naturelle de biodégradation pourrait inspirer de nouvelles méthodes de recyclage industriel, plus efficaces et moins énergivores.

Des applications concrètes en développement

Des laboratoires développent actuellement des procédés biotechnologiques basés sur ces champignons. En Suisse, une équipe de recherche travaille sur un système de traitement des déchets plastiques utilisant le Pleurotus ostreatus, plus connu sous le nom de pleurote en huître. Ce champignon comestible pourrait ainsi avoir une double utilité : dégrader le plastique tout en produisant une biomasse valorisable.

Les défis à surmonter

Malgré ces avancées prometteuses, plusieurs obstacles persistent. La vitesse de dégradation reste encore trop lente pour une application industrielle immédiate. Les chercheurs travaillent sur l’optimisation des conditions de culture et la sélection des souches les plus performantes. De plus, la question de la toxicité des métabolites produits lors de la dégradation nécessite des études approfondies.