Après 40 ans de gestation, le dernier film de Francis Ford Coppola, « Megalopolis« , sort enfin en salles ce 25 septembre 2024. Cette fresque ambitieuse, mêlant science-fiction et références à la Rome antique, divise autant qu’elle fascine. Retour sur un projet hors-norme qui pourrait bien marquer l’histoire du cinéma.
Un rêve de quatre décennies enfin concrétisé
Imaginé dès 1982, Megalopolis est le fruit d’une obsession créatrice qui a traversé toute la carrière de Coppola. Le réalisateur de 85 ans a investi 120 millions de dollars de sa fortune personnelle pour donner vie à ce projet pharaonique, allant jusqu’à vendre une partie de ses vignobles californiens. Cette démarche sans précédent illustre la détermination d’un cinéaste prêt à tout pour concrétiser sa vision.
Mégalopolis, un tournage chaotique et des controverses
Le tournage de Megalopolis a été marqué par de nombreuses difficultés. Des tensions au sein de l’équipe ont conduit à des démissions en cascade, notamment dans les départements des effets visuels et artistiques. Des accusations de comportements déplacés envers des figurantes ont également entaché la réputation du réalisateur. Ces controverses, couplées à une bande-annonce promotionnelle trompeuse, ont alimenté les débats autour du film bien avant sa sortie.
Une œuvre ambitieuse au style baroque
Megalopolis met en scène César Catalina (Adam Driver), un architecte visionnaire rêvant de construire une cité utopique. L’intrigue se déroule dans un New York futuriste aux accents de Rome antique, créant un univers visuel unique. Coppola mêle avec audace des éléments de science-fiction, d’histoire romaine et de réflexion philosophique sur le temps et le progrès.
Accueil mitigé et débats passionnés autour de Mégalopolis
Présenté au Festival de Cannes 2024, Megalopolis a suscité des réactions contrastées. Si certains saluent l’ambition et l’originalité du projet, d’autres critiquent son rythme laborieux et son narcissisme. Le film est vu par beaucoup comme une œuvre testamentaire, synthétisant les thèmes chers à Coppola tout au long de sa carrière.